Depuis 1993, les chercheurs du Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ) se joignent afin d’étudier les changements sociaux et culturels au Québec.
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En ce début de XXIe siècle, l’automobile est de plus en plus contestée pour des raisons écologiques et sociétales, bien que ce phénomène ne soit pas nouveau et remonte aux années 1960. Si l’on veut penser un monde avec moins de véhicules motorisés, il importe de mobiliser l’histoire pour mieux comprendre les enchaînements et les ruptures historiques ayant amené à un certain triomphe de l’automobile et davantage de l’automobilisme – soit l’ensemble des véhicules motorisés et des systèmes permettant leur déploiement.
Notre propos dans cette conférence sera d’analyser l’histoire québécoise du XXe siècle au prisme de l’automobilisme. Comment l’automobilisme a conquis la société québécoise ? Quels changements politiques, économiques, culturels et sociaux l’automobilisme a-t-il suscité ? Il sera question d’aventuriers automobiles cherchant à développer l’automobilisme, d’Etatsuniens poussant vers plus de tourisme, de politiciens cherchant à contraindre ou étendre les libertés motorisées, d’acteurs économiques en concurrence avec ceux de l’automobilisme et de transformation du paysage québécois. Inscription Zoom |
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Cette présentation propose de retracer l’itinéraire historique des bovins aux Amériques à travers une approche pluridisciplinaire alliant analyses zooarchéologiques et biomoléculaires, histoire, et humanités numériques. À partir des résultats de mes travaux sur les bovins en Nouvelle-Espagne (Mexique, Guatemala, Caraïbes) et en Nouvelle-France (Québec), je démontrerai comment la zooarchéologie des périodes historiques ouvre de nouveaux champs d’investigation permettant d’explorer les dynamiques complexes de l’expansion européenne dans différentes sphères d’influence coloniale.
En dénouant l’histoire de ces animaux, cette étude met en lumière des aspects méconnus du processus colonial, notamment la résilience et l’adaptation des populations autochtones face aux bouleversements économiques et environnementaux imposés par l’arrivée du bétail. D’autre part, elle examine le rôle central joué par les populations afro-descendantes dans l’entretien et la gestion des troupeaux, révélant ainsi des dimensions cruciales, mais souvent négligées des interactions sociales et économiques sous le régime colonial. En combinant des données biologiques et culturelles, cette approche interdisciplinaire enrichit non seulement notre compréhension des pratiques d’élevage et de subsistance, mais offre aussi de nouvelles perspectives sur les dynamiques de pouvoir et de résistance dans les Amériques post-colombiennes. Inscription Zoom |
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De la fin des années 1990 au milieu des années 2000, nombre de publications portant sur le « modèle québécois » de gouvernance, dont l’avènement remonterait à la Révolution tranquille, en annonçaient la disparition progressive. Peut-on toujours, deux décennies plus tard et plus de 60 ans après l’avènement de la Révolution tranquille, parler d’un tel « modèle québécois » ? La réponse est oui. Plutôt que de s’aligner sur la norme (néo)libérale canadienne ou encore nord-américaine, une crainte formulée par les opposants au libre-échange avec les États-Unis comme du « déficit zéro » dans les années 1990, le modèle québécois s’est affirmé et différencié encore davantage depuis le tournant du siècle. Bien que ses formes aient évolué de diverses manières, l’État demeure l’acteur central et le maître d’œuvre du modèle québécois. L’objectif de notre présentation est ainsi de faire le bilan nuancé des évolutions du modèle québécois de gouvernance depuis la Révolution tranquille, d’en présenter les principales caractéristiques actuelles, mais également d’analyser les défis auxquels il est confronté à court et moyen termes.
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Montréal, comme la plupart des villes occidentales, est marquée par des transformations énergétiques profondes au 20e siècle. Le lent remplacement du bois et du charbon au profit du pétrole, du gaz et de l'électricité transforme la présence matérielle de l'énergie, avec des répercussions importantes sur les pratiques de consommation des ménages. Cette conférence analyse l'invisibilisation graduelle des espaces de production, de stockage et de consommation d'énergie en ville. Dans un premier temps, elle décrit le fonctionnement du système énergétique de l'énergie physique basé sur le bois et le charbon et son incarnation dans l'habitat montréalais. Dans un second temps, elle s'intéresse à la contestation et aux critiques formulées envers ce système énergétique, restituées à travers les demandes d'octroi de permis de construction de cours à bois et à charbon. Dans un troisième temps, elle se tourne vers la diffusion des sources d'énergie distribuées en réseau, en particulier l'électricité, et ses effets sur les pratiques de consommation d'énergie domestique. Cette conférence propose donc une analyse sociale, matérielle et environnementale des effets des transitions énergétiques sur les villes ainsi que sur les personnes qui y vivent.
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Si le Saguenay-Lac-Saint-Jean s’entend comme une région administrative et économique, située dans le moyen-nord de l’écoumène québécois, il existe aussi comme un espace culturel, produit d’une référence élaborée au long cours dans les représentations collectives. Peu étudiée à ce jour, cette référence n’en forme pas moins un puissant adjuvant au discours sur le développement régional saguenéen depuis plus d’un siècle. Elle se présente d’ailleurs comme un projet, esquissée surtout par l’élite régionale, à travers lequel s’expriment les visions d’un futur à instituer. Dans la suite des travaux de René Verrette sur la Mauricie et de Fernand Harvey sur la région culturelle, cette conférence propose une première incursion dans les processus de construction du régionalisme saguenéen, depuis ses premières apparitions au 19e siècle jusqu’à sa formalisation vers le milieu du 20e. Il s’agit, autrement dit, d’étudier la manière dont s’affirme le « territoire construit » du Saguenay à travers l’évolution d’un discours interprétatif sur la région par ses élites tant intellectuelles et culturelles qu’économiques et politiques. Dans l’intention d’élaborer une première chronologie du régionalisme saguenéen, ses modulations seront étudiées à travers une série de thématiques structurantes et récurrentes dans le discours de la presse régionale, soit la spatialité (régionalisme territorial), la temporalité (régionalisme historiographique), l’exploitation des ressources naturelles (régionalisme économique), l’iconographie (régionalisme symbolique) et le rapport d’altérité (alliant régionalisme démographique et autres particularismes).
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1663 est un des moments phares de l'histoire de la Nouvelle-France et du Canada. C’est le moment où la Compagnie de la Nouvelle-France retourne la colonie à la couronne. Désormais sous l’autorité de Louis XIV et son ministre, Jean-Baptiste Colbert, la Nouvelle-France est devenue, dit-on, une province royale avec tous les pouvoirs qui y sont associés. Ce développement est habituellement étudié dans le contexte des événements survenus à l’intérieur de la colonie, les historiens ne prêtant que peu d’attention aux circonstances dans d’autres colonies à la même époque. Cette communication adopte une perspective atlantique, ce qui nous permet, dans un premier temps, d’expliquer pourquoi les structures de gouvernance se sont développés d’une telle manière et de voir des alternatives. Dans un deuxième temps, une perspective atlantique montre que l’établissement de l’autorité royale en Nouvelle-France a eu lieu dans un contexte plus vaste de réflexion, de collecte d’informations et d’expérimentation.
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Au XVIIIe siècle, les locaux dédiés à la police dans les villes sont rarement spécialisés : à Paris il faut aller trouver le commissaire de police à son domicile privé, dans d’autres villes les policiers disposent d’une salle unique dans l’hôtel de ville ou à proximité d’un tribunal. Pourtant, les polices connaissent alors en Europe, surtout après les années 1760 une croissance marquée par le développement des effectifs, la spécialisation des fonctions et la bureaucratisation croissante du métier. Les sources du bureau de police de Port-Louis, la capitale de la colonie royale d’île de France dans l’océan indien (île Maurice aujourd’hui), permettent d’imaginer la matérialité d’une pratique policière en plein développement, entre la promiscuité du local dédié et sa situation extrêmement commode au cœur administratif, commercial et social de la ville.
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Dans les dernières décennies du XIXe siècle, l’industrie laitière transforme l’agriculture québécoise. Les agriculteurs commencent à produire des quantités importantes de fromage pour le marché britannique. Dans les années 1890, plus de la moitié des importations britanniques du fromage proviennent du Canada, et le Québec fournit plus de la moitié de cette production. Cette présentation traitera de l’impact environnemental de ce marché lointain sur le territoire québécois, en mobilisant le concept d’«hectares fantômes» (K. Pomeranz). Pour mieux répondre aux choix des consommateurs britanniques et sous l’influence des gouvernements québécois et canadien, les agriculteurs adoptent de nouvelles cultures, élèvent des races bovines nouvelles et modifient la structure de leurs fermes. Cette recherche fait partie d’un projet collaboratif avec Stéphane Castonguay, Michèle Dagenais et Jim Clifford.
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Au Québec, l’expérience des familles placées sur des terres de colonisation durant la décennie 1930 demeure largement méconnue. On trouve pourtant des sources d’une grande richesse pour nous permettre de plonger dans leur quotidien et ainsi façonner une histoire sociale et régionale de la Grande dépression. C’est l’objectif de ma présentation qui porte sur l’une de ces sources, soit les requêtes rédigées par des citoyennes et des citoyens aux autorités étatiques et religieuses en milieux de colonisation. Le recours à l’écriture de ces lettres, que l’historienne Sheila Fitzpatrick a qualifiées de « publiques », est une pratique fréquente durant la Crise et permet aux familles de solliciter plus directement ces figures publiques afin d’obtenir l’assistance ou la charité, accéder à une terre ou solliciter une faveur, par exemple. Par le ton qu’elles adoptent et les stratégies épistolaires auxquelles ont recours celles et ceux qui les rédigent, ces lettres permettent d’observer un glissement dans le rapport qu’entretiennent les familles à l’État, ses représentants et ses politiques sociales. J’y soutiens l’hypothèse qu’en s’articulant dans une dialectique de droits et de devoirs, ces lettres témoigneraient de l’avènement, à l’échelle de ces territoires, de cette forme de citoyenneté que T.H Marshall a qualifiée de « sociale ».
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L’automne 2022 constitue un moment charnière pour la recherche universitaire au Canada, avec le début de la mise en œuvre de la Politique des trois organismes sur la gestion des données de recherche. En vertu de cette politique, les chercheurs de toutes les disciplines scientifiques devront dorénavant soumettre, dans le cadre de leurs demandes de subvention, un plan de gestion de leurs données de recherche, en vue de les rendre accessibles au public. Si la plupart des universités se préparent à ce changement en mettant en place des dépôts numériques fiables (Dataverse) pour accueillir les futurs jeux de données, comment les historiens feront-ils face au défi de rendre leurs données de recherche réellement accessibles, c’est-à-dire de les rendre réutilisables par des collègues qui ne se posent pas nécessairement les mêmes questions qu’eux, sans parler du grand public?
Le projet Nouvelle-France numérique propose une réponse à cet enjeu en tâchant de développer un modèle de gestion des données de recherche adapté au traitement du patrimoine documentaire de toute sorte. Ce projet de recherche collaboratif et partenarial, qui regroupe des chercheurs de différents horizons intéressés par la Nouvelle-France ainsi que des centres d’archives, a pour objectif de fédérer les données de recherche de tous les chercheurs au sein d’une même infrastructure numérique, afin de rendre ces données interopérables et d’accroître les possibilités de traitement et d’analyse, notamment par le recours aux nouvelles technologies informatiques (dont l’intelligence artificielle). Inscription Zoom |
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Alors qu'à ce jour le Québec n'a élu dans son histoire qu'un seul député Autochtone (depuis l'obtention de leur droit de vote aux élections provinciales en 1969), l'élection de 2022 apparaît comme un tournant historique avec un nombre record de candidat-e-s Autochtones présenté.e.s par les partis politiques (au moment d'écrire ces lignes, ils et elles sont au nombre de neuf). Cette présentation fera un état de la situation en présentant des données originales sur l'élection provinciale de 2022.
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La conférence portera sur les correspondances et journaux personnels comme traces de la langue et de l’histoire des francophones d’Amérique du Nord. En partant des correspondances familiales, surtout du 19e et du début du 20e siècle, la conférence s’intéressera à différentes trajectoires de familles québécoises, franco-ontariennes et acadiennes, en posant la question du maintien du français. Nous nous pencherons plus particulièrement sur les journaux de voyage de Charles Morin, charpentier né en 1849 dans une famille d’agriculteurs de Deschambault au Québec, qui quitta sa paroisse natale et « voyagea » pendant plus d’une décennie au Canada et aux États-Unis avant de se fixer à Argyle au Minnesota où il mourut en 1922. Les deux versions des journaux de Charles Morin permettent de documenter des pans de la migration des Canadiens français entre 1840 et 1930 et révèlent également comment la langue peut devenir un puissant révélateur de la représentation qu’un individu cherche à donner de soi.
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Au fil des ans, la recherche au Centre interuniversitaire d’études québécoises (CIEQ) a produit de vastes corpus de données historiques et spatiales provenant de sources variées : recensements nominatifs, rôles d’évaluation, bottins d’adresses, plans d’assurance-incendie, cartes topographiques, etc. Depuis quelques années, l’équipe des professionnels du CIEQ, en collaboration avec les chercheurs et avec l’aide d’assistants de recherche, a oeuvré à intégrer cette multitude d’informations à un SIG-Historique. Aujourd’hui, cette infrastructure met en relation une centaine de bases de données, des milliers de cartes et de plans géoréférencés, ainsi que des centaines de couches vecteurs produites dans le cadre de nos projets de recherche. Notre présentation du SIG-Historique vise à mettre en lumière tout le potentiel de cette infrastructure collaborative pour la recherche, l’enseignement et la diffusion. Il s’agit également d’une invitation aux chercheurs et aux étudiants du Centre à l’exploiter et à l’enrichir.
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De nombreuses études examinent la manière dont les couples gèrent leurs ressources économiques durant leur union, révélant des inégalités intrafamiliales parfois importantes. Mais comment les couples se préparent-ils financièrement à l’éventualité d’un décès? Grâce à des données de sondage (N : 3, 246) récoltées en 2015 auprès de couples québécois, nous montrons que la majorité des personnes mariées comptent leur conjoint ou conjointe parmi leurs héritiers en cas de décès, mais que ceci est vrai uniquement pour une minorité (22%) de personnes en union de fait. De plus, nous analysons comment la présence d’enfants d’union antérieures module le risque d’inclusion du ou de la conjointe comme bénéficiaire de la succession et découvrons des différences importantes selon le genre et le fait d’être marié ou en union libre. Nos résultats invitent à des réflexions concernant la situation des conjoint(e)s non-marié(e)s au sein des lois successorales du Québec, dans un contexte marqué par le recul du mariage et la croissance des recompositions familiales.
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L'histoire des Canadiens français a commencé il y a quatre siècles lorsque les premiers colons français sont arrivés sur les rives du fleuve Saint-Laurent et, génération après génération, se sont progressivement étendu le long de ses affluents. Alors que la majorité des Canadiens français d'aujourd'hui tirent leur ascendance de ces premiers colons, nous avons déterminé que la majorité de la variation génétique parmi les Canadiens français est expliquée par des évènements qui ont eu lieu par la suite.
Dans ce webinaire, nous explorons l'impact de la topographie géographique sur la population canadienne-française en utilisant une combinaison de données génétiques (CARTaGENE) et généalogiques (BALSAC). Nous montrons comment les réseaux fluviaux ont influencé les migrations historiques et la parenté actuelle des gens à travers le Québec. Nous montrons également comment cette généalogie capture avec précision la structure de cette population au point où les simulations de génome informées par la généalogie sont presque identiques aux données réelles. Cette étude relie les généalogies familiales à la structure continentale des populations et relie les modèles théoriques et la démographie historique. Inscription obligatoire |
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Depuis 25 ans, l’historiographie de la police s’est considérablement transformée. Ce renouveau, parti de la sociologie et de l’histoire contemporaine, a fortement mobilisé certain.e.s historien.ne.s de l’époque moderne, en particulier celles et ceux du Siècle des Lumières, dans le sillage de travaux majeurs, mais plus anciens, intéressant l’histoire sociale, l’histoire urbaine, l’histoire de la justice (E.M. Benabou, A. Farge, S.L. Kaplan, D. Garrioch, D. Roche, M. Porret, etc…).
Comment restituer, hors du seul champ académique et à destination d’un large public, les avancées de la recherche, l’évolution des questionnements, le progrès des connaissances autour d’un sujet – la police – qui, même éloigné dans le temps, suscite débats et passions ? Que dire de la rencontre entre la police, souvent réduite à sa dimension coercitive, et les Lumières, assimilées à une promesse de progrès et d’émancipation ? Au-delà, la préparation d’une exposition « d’archives » exige de s’interroger sur les manières de rendre accessibles et vivants les documents qui font l’ordinaire du travail de l’historien. Plus de deux cents d’entre eux, principalement conservés aux Archives nationales et à la Bibliothèque nationale de France, mais aussi venus de dépôts provinciaux, parfois de l’étranger, ont été sélectionnés et montrés au public pour la première fois. Quels choix scénographiques ont été faits ? Quelles contraintes ont dû être résolues ? Cette présentation veut évoquer les multiples aspects d’un travail d’équipe mené sur plusieurs années et les formes de valorisation (catalogue imprimé, vidéos, bulles sonores, film) auxquelles l’exposition, perturbée par la pandémie du Covid, a donné lieu. Inscription obligatoire |
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La publication périodique des données concernant la connaissance et l’utilisation des langues officielles du Canada retient inévitablement l’attention des médias, tant francophones qu’anglophones. De part et d’autre, elle donne lieu à des réactions prévisibles et révélatrices des idéologies linguistiques ambiantes dans les différentes communautés linguistiques. Sans doute essentielles à l’élaboration de politiques gouvernementales (linguistiques, culturelles, éducatives, etc.), les données de Statistique Canada en matière de langue alimentent des discours qui procèdent, volontairement ou non, tantôt à la valorisation de certaines compétences linguistiques et pratiques langagières, tantôt à leur marginalisation.
À partir d’une sélection d’articles publiés dans la presse canadienne (surtout québécoise, mais pas uniquement), je me propose d’analyser les discours qui ont circulé à la suite du dévoilement, en 2017, des dernières données concernant l’usage des langues officielles au pays recueillies par Statistique Canada. Mon attention portera plus particulièrement sur les discussions entourant les pratiques langagières dans l’espace privé et public, sur la catégorisation des locutrices et des locuteurs qui s’ensuit et sur la légitimité – ou l’absence de légitimité – qui leur est ainsi accordée. |
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Nous prenons souvent pour acquis que les Canadiens français furent plus réticents que les Canadiens anglais à s’enrôler volontairement au Corps expéditionnaire canadien (CEC). Pourtant, plusieurs spécialistes, tels que Jean Martin et Christopher Sharpe, ont récemment remis en question cette affirmation. Dans bien des cas, les francophones provenant des groupes minoritaires se sont enrôlés en tant qu’individus ou en petits groupes dans les bataillons anglophones de leurs régions. Cet enrôlement fut d’ailleurs l’un des facteurs motivant la création d’un bataillon national acadien – le 165e – à la fin de l’année 1916. À partir des dossiers militaires et des recensements canadiens de 1911 et de 1921, disponible depuis peu, il est maintenant possible de reconstituer les parcours de la majorité des soldats du 165e bataillon et de mieux comprendre l’importance de l’identité et de la mobilité au Canada français à l’époque de la Première Guerre mondiale.
ID ZOOM 879 7969 5824 - Mot de passe: 649837 https://uqtr.zoom.us/j/87979695824?pwd=THI1MlJIcC9NK2dOQlJkVnU3Si9jUT09 |
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Cette présentation prend comme point de départ l’évènement dit de « la crise des isotopes », survenu entre 2008 et 2011, pour retracer la trajectoire historique de la branche médicale de l’industrie nucléaire canadienne. La « crise des isotopes » renvoie à un risque de pénurie mondiale d’isotopes, des produits radioactifs massivement utilisés en médecine dans des protocoles d’imagerie ou de traitements, dont le Canada a longtemps dominé le marché mondial. Cet évènement a pourtant marqué le retrait du Canada de cette industrie, choix que le gouvernement fédéral a justifié à chaud par la défaillance technique de son système de production. Or, en analysant les causes réelles de cette crise, on s’apercevra que celles-ci sont plutôt ancrées dans des décisions politiques et des choix économiques bien plus anciens qui ont inexorablement mené cette industrie de pointe, portée par l’entreprise publique Énergie atomique du Canada limitée, à sa disparition.
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Apparue en 1968, la Cross Channel Intelligence Conference (CCIC) est un lieu de rencontres entre policiers actifs autour de la Manche. Son analyse illustre la difficile mise en œuvre d’une coopération destinée à faire échec à une criminalité «mobile» alors que les agents de l’ordre sont «contraints» par les frontières. Se définissant comme un Club policier informel, la CCIC a un statut ambigu au sein des appareils policiers nationaux, «internationaux» et des enjeux de la construction européenne. Nous y observons comment l’échange d’informations, pratiques et savoirs policiers participe (ou non) à la construction d'une définition de la sécurité et de l'insécurité effaçant les frontières.
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La présente communication s’intéresse à l’effet de l’origine nationale sur l’insertion économique de deux cohortes d’immigrants arrivés au Québec en 1989 et 1999 et résidant dans la grande région de Montréal. Elle s’appuie sur l’exploitation des données de la Banque de données longitudinales sur les immigrants (BDIM). Elle montre que, contrairement à ce qu’avaient observé Renaud, Piché et Godin (2003) à propos d’une cohorte d’immigrants s’étant établi à Montréal à la fin des années 1980, l’effet de l’origine nationale ne semble pas s’être dissipé avec le temps. Dix ans après leur arrivée, certaines origines nationales performent toujours moins bien que les immigrants européens et nord-américains sur le marché du travail, gagnant notamment des revenus moins élevés. Quelques hypothèses sont faites pour expliquer ces résultats divergents.
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En revenant sur les conclusions principales de l’ouvrage Au risque de la conversion. L’expérience québécoise de la mission au XXe siècle, cette communication vise l’atteinte de trois objectifs. Dans un premier temps, nous brosserons un aperçu de l’effort missionnaire québécois, en portant une attention particulière au rôle des religieuses dans ce déploiement. Dans un second temps, nous nous attarderons à la manière dont cette expérience, inscrite dans un contexte transnational, a contribué à l’émergence de tendances déterminantes pour l’avenir du christianisme contemporain. Dans un dernier temps, nous proposerons de poser un regard davantage patrimonial sur cette expérience, faisant ressortir au passage les manières dont elle fut porteuse de transferts socio-ecclésiaux dont le Québec, autant sa société que son Église, a largement bénéficié.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous ! Vous pouvez apporter votre repas |
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«Créatures des provinces»: cette expression est fréquemment utilisée pour décrire l’absence d’autonomie des municipalités dans l’ordre constitutionnel canadien. Pourtant, à partir de la fin du XIXe siècle, différentes associations municipales sont mises sur pied pour opposer à cette expression un autre adage, bien plus ancien: «l’union fait la force». Dans le cadre de cette conférence, Harold Bérubé explorera l’histoire d’une de ces associations – l’Union des municipalités du Québec – qui fête cette année ses 100 ans. Il mettra plus spécifiquement l’accent sur l’histoire complexe des rapports du monde municipal québécois avec l’État provincial durant cette période. On verra que, loin de se contenter de leur statut de «créatures», les municipalités québécoises ont lutté sans relâche – et parfois avec beaucoup d’audace – pour se doter d’un certain degré d’autonomie.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous ! Vous pouvez apporter votre repas |
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Depuis trois ans, de nouveaux travaux portant sur l’émigration canadienne-française aux États-Unis et son impact sur les populations canadiennes et américaines aux XIXe et XXe siècles ont été mis en chantier par le biais de l’exploitation des récents corpus entiers des microdonnées des recensements historiques. La conférencière présentera dans un premier temps un bref éventail des projets rattachés au projet « Du Québec aux États-Unis, nouvelle étude sociodémographique de l’émigration canadienne-française, 1850-1970 » qu’elle dirige et lesquels sont également liés au projet de partenariat «Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord, 1640-1940» (Y. Frenette). Dans un second temps, les attributs spécifiques des immigrantes aux États-Unis seront abordés au moyen d’une double comparaison avec les femmes canadiennes-françaises restées au Canada et avec les hommes canadiens-français ayant immigré aux États-Unis.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous ! Vous pouvez apporter votre repas |
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Résumé de la conférence: Le Canada du milieu du XIXe siècle est une destination peu commune pour les émigrants français. Depuis la Conquête, les relations entre l’ancienne colonie et la France sont quasi inexistantes. Malgré tout, deux frères, Louis et Antoine Vaugeois, traversent l’océan pour s’installer dans les terres d’un territoire encore sauvage de la Haute-Mauricie. Natifs de Domfront, en Normandie, ils sont issus d’une famille d’artisans. Hommes affables, ils racontent volontiers leurs parcours qu’ils enjolivent. C’est ainsi qu’un mythe familial est né, leur attribuant un passé privilégié. Les nombreux actes notariés, d’étonnants procès et des faillites dressent le portrait d’une famille loin des idéaux familiaux, mais néanmoins singulière. À travers l’histoire des Vaugeois se dressent une époque et un territoire, ceux des pionniers du milieu du XIXe siècle.
Source image: Le traversier de bûcheron, 1862, peinture de Cornelius Krieghoff, Musée McCord M967.100.2 |
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Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la monarchie française a collecté un nombre impressionnant de documents géographiques décrivant ses colonies. Ces documents de diverse nature ont circulé depuis la périphérie d’un empire colonial jusqu’à son centre et ont fourni à l’État des informations d’utilité variable sur les voies de communication, sur l’état d’occupation du territoire, voire sur l’espace géographique à conquérir. Par l’examen du contexte de production de quelques documents emblématiques, nous verrons toutefois que l’intervention de l’État est loin d’être constante. Les exemples tirés des archives démontrent que la précision accrue n’est pas automatiquement recherchée par les contemporains. La carte géographique est d’ailleurs souvent utilisée comme élément de discours sur le territoire. En examinant de près l’histoire de la carte coloniale, nous découvrons non pas le récit d’un cumul linéaire et progressif des connaissances, mais une constellation d’individus cheminant au gré de contingences impériales, locales et personnelles.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous ! Vous pouvez apporter votre repas Pour participer à la conférence en ligne, via votre ordinateur, utilisez ce lien: https://uqtr.zoom.us/j/861818496 |
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Historien majeur du Québec contemporain, Jean Hamelin n’en demeure pas moins une figure négligée de l’historiographie, conséquence possible de son embrigadement rétrospectif – et précipité – à une fantomatique «école de Québec». En outre, la grande modestie du personnage dessinerait, selon le mot de Nicole Gagnon, le profil d’un « savant iceberg » qui aurait «pris autant de soin à dissimuler sa haute taille que d’autres peuvent en mettre à se faire un nom sur la place publique 1». Et pourtant, l’héritage de l’historien est pluriel et à situer tant du côté des nombreux chantiers de recherche qu’il a ouverts (histoire économique, histoire politique, histoire du travail, histoire de la presse, histoire des idéologies, histoire religieuse), que de l’animation de la vie scientifique, de son engagement pédagogique et de son réformisme universitaire. De même, l’œuvre écrite est loin de suivre une trajectoire intellectuelle rectiligne. Partie du déterminisme structurel de l’histoire socio-économique, elle cheminera progressivement vers une histoire plus humaniste, recentrée sur le sens de l’expérience humaine et le sort de la culture. Évoluant dans une tension structurante entre deux lectures, positive et négative, de la modernité québécoise, l’œuvre d’Hamelin offre un riche témoignage sur les mutations de la profession historienne au Québec et sur l’évolution plus large de son climat intellectuel après les années 1960.
1. Nicole Gagnon, «In Memoriam. Jean Hamelin (13 juillet 1931 - 15 mai 1998)», Recherches sociographiques, vol. 39, n° 2-3, 1998, p. 202. |
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Le 12 mars 1945, la tragédie frappe la famille Dubreuil de Taschereau, en Abitibi. Le patriarche Joseph Dubreuil, propriétaire d’un atelier de bois, vient de rendre l’âme dans des circonstances nébuleuses. Sonnés, les quatre fils dispersés fondent Dubreuil et Frères Limitée, certes pour mettre en œuvre les apprentissages enseignés par leur père, mais aussi pour soutenir leur mère. Or, la difficulté de décrocher une concession forestière en Abitibi mène les frères à accepter des contrats dans le Nord-Est ontarien dès 1947. L’année suivante, le gouvernement de l’Ontario invite des jobbeurs canadiens-français à récolter le bois calciné par un brasier qui vient de dévaster la vallée de la rivière Mississagi, tâche que les grandes entreprises ont refusée. En dépit de la difficulté de la tâche, quelques familles en profitent pour propulser leurs petites entreprises et en faire des organisations considérables. Les Dubreuil ont la particularité d’avoir fondé un village privé - Dubreuilville (Ontario) - demeurée une colonie fermée de migrants du Québec jusqu’aux années 1980. Cette conférence portera sur l’histoire sociale et culturelle des dizaines de familles qui ont participé à l’expérience dubreuilvilloise, de la décennie 1940 à nos jours.
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Entre règlement de comptes et règlement du passé, l’après 1945 est marqué dans toute l’Europe par une véritable « soif de justice », à l’égard des anciens ennemis et de leurs collaborateurs. Malgré des dissemblances relatives à la nature et à la durée des régimes d’oppression ou d’occupation durant le conflit, mais aussi à des modalités de sortie de guerre à géométrie variable, l’Europe témoigne bien ici d’une certaine communauté de destin. C’est précisément cette expérience partagée à défaut d’être totalement commune qui fonde notre analyse sur la base d’une historiographie, à la fois dense au niveau national et lacunaire à l’échelle transnationale. Dès lors, écrire une histoire européenne de ce «moment 1945» est-il possible? Répondant par l’affirmative, notre ambition sera de montrer les perspectives ouvertes par une histoire croisée, connectée ou transnationale des épurations européennes au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
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Alors que l’image d’un conflit des nationalités lors de la Rébellion est largement présente dans la mémoire collective, certains pans de la réflexion des patriotes restent inexpliqués. Pourquoi la Déclaration d’indépendance de 1838 vise-t-elle à établir une république qui se servira «des langues françaises et anglaises dans toutes matières publiques»? Comment comprendre leurs allusions à une république des deux Canadas et à une annexion aux États-Unis ? Pour tenter d’interpréter cette activité intellectuelle débridée, ce qui est le propre de tout moment révolutionnaire, nous mettrons la lumière sur une dimension inexplorée par les historien(ne)s : l’utopie de ce qu’ils nommaient «l’amalgame» des nationalités, qui ne peut se comprendre qu’en l’associant à l’idée du droit naturel à conserver sa culture. Si cette logique confirme la volonté des patriotes de préserver l’héritage français, elle signifie également que la nation dont ils rêvaient aurait tenté d’établir une coexistence pacifique des nationalités.
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Les gènes que nous portons contribuent à modeler nos caractères (morphologie, physiologie, etc.), notre adaptation à l’environnement et notre santé. Mais qu’est-ce qui explique que certaines variantes génétiques soient plus fréquentes que d’autres dans la population d’aujourd’hui ? Pour aborder cette question avec le recul historique qui s’impose, les grands registres, comme le Registre de population du Québec ancien, le fichier BALSAC et, prochainement, l’Infrastructure intégrée des microdonnées historiques de la population québécoise, constituent des outils incontournables En utilisant des exemples puisés dans nos recherches, je montrerai comment le jumelage de ces données généalogiques avec l’information génétique, mesurée sur des individus vivant aujourd’hui, permet d’étudier l’évolution biologique «en temps réel», de comprendre le rôle de la génétique dans la démographie, et de mesurer à grande échelle la fréquence de mutations impliquées dans les maladies génétiques. La connaissance fournie par ce mariage entre généalogie et génétique permet aussi des incursions dans le domaine de la criminalistique, entre autres pour déterminer la rareté de profils d’ADN retrouvés sur des scènes de crime, en soutien aux enquêtes.
Entrée libre. Bienvenue à toutes et à tous ! Vous pouvez apporter votre repas |
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Une lecture culturelle de la période insurrectionnelle bas-canadienne à travers le prisme des correspondances féminines n’aspire pas à faire surgir des femmes prenant part aux manœuvres militaires, mais plutôt à dévoiler des formes d’engagement social et politique, et surtout, à faire valoir les stratégies et les processus par lesquels ces formes d’engagement deviennent possibles. Bien que les femmes soient confinées à la sphère domestique pendant la décennie 1830, peut-on penser que le rôle qu’elles jouent dans les événements s’inscrit à l’intérieur de ce cadre, par une politisation progressive de leurs activités domestiques et culturelles, par exemple? Pour comprendre l’apport des Bas-Canadiennes aux Rébellions de 1837-1838 et, plus largement, au mouvement d’éveil des nationalités, c’est de ce côté, plutôt que de celui des voies officielles de l’exercice du pouvoir qu’il faut investiguer.
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Bien qu’aujourd’hui le Québec soit reconnu pour son faible taux de fécondité, le Québec d’autrefois porte davantage l’étiquette de « terroir fertile ». L’étude approfondie des populations des villes de Québec et de Manchester (New Hampshire, États-Unis) montre toutefois que les Canadiens français ont des comportements reproducteurs différents à l’échelle continentale au tournant du XXe siècle. En recadrant les comportements de fécondité au sein de la reproduction familiale, c’est-à-dire en tenant compte des liens qui unissent les hommes, les femmes et les enfants au sein des ménages, nous mettons en évidence l’influence des rapports de genre et de génération sur l’articulation entre les différents modes de production et de reproduction canadiens-français.
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La forêt constitue un élément incontournable de l’identité québécoise. Les formes qu’a prises cette identité ont toutefois varié au fil du temps, laissant ses contours imprécis. Afin de mieux saisir l’inscription de la forêt comme référent collectif, nous avons étudié les représentations scientifiques, économiques et culturelles de la forêt dans les documents administratifs, les œuvres littéraires et la presse écrite. L’étude de ces sources a permis de sonder les discours à travers lesquels s’est manifesté durant la première moitié du XXe siècle le caractère collectif et multidimensionnel de l’appropriation symbolique de la forêt. La finesse des liens qui se tissent entre ces différents discours laisse même entrevoir l’amorce d’une identité politique ancrée dans la matérialité du territoire forestier.
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De 1843 à 2017, la création de corporations professionnelles, comme le Collège des médecins ou l’Ordre des agronomes, ponctue la transformation de nos sociétés en «sociétés d’experts». Par cette voie, des corps de métier conquièrent des positions dominantes sur un large spectre d’activités, allant de la santé à l’économie et touchant la vie des individus comme celle des organisations. Les enjeux sont importants. Mais comment aborder une histoire aussi vaste ? Trois exemples concrets, concernant la santé, l’éducation et l’industrie, montreront comment l’étude des corporations professionnelles ouvre la porte à une multitude de projets sur l’histoire sociale et politique de l’expertise au Québec.
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Établies dans la vallée du Saint-Laurent à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, les communautés autochtones voient leur rapport au territoire se transformer en raison de leur intégration dans le monde rural laurentien. Les nouveaux enjeux locaux de pouvoir liés aux terres permettent d’observer l’exercice concret du pouvoir des chefs de Kahnawake et d’Odanak entre 1760 et 1860. Nous aborderons la légitimité que les membres de ces communautés accordent aux décisions de leurs chefs, la manière dont ces derniers tentent de maîtriser les contestations intracommunautaires auxquelles ils sont exposés ainsi que les facteurs externes venant fragiliser l’autonomie des chefs.
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Le CIEQ-UQTR propose
une série de conférences
qui ont généralement lieu
le jeudi
Les invités, provenant de
divers horizons disciplinaires, présentent des sujets variés.
La conférence, qui dure environ quarante-cinq minutes, est suivie d’une période d’échanges de même durée.
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